top of page

Voyage de Strasbourg à Thionville. Avril 2024

ree

Et voilà, c'est reparti pour un tour de péniche à la pêche aux libraires. Trois éditeurs embarqués : Zinc, Antidata et Qupé. Départ du Rallye aujourd'hui de Thionville, ville où nous n'avons réussi à faire venir personne à bord. La librairie du coin pas l'temps, la médiathèque super fashion aucune réponse à tous nos messages (maintenant c'est clair, plus une médiathèque est stylée, moins on les intéresse). Donc on a filé fissa vers Metz à la vitesse vertigineuse de 6km/heure. Ce soir, nous avions rendez-vous avec Anne-Marie de la librairie Autour du monde. On s'est garé un peu à l'arrache, parce que Metz c'est bien joli, mais niveau bollards, ils ne connaissent pas trop. Donc à moins de naviguer sur une coquille de noix, c'est bien compliqué de s'arrêter. Mais dis-donc Fred Moret, tu vas arrêter de râler depuis tout à l'heure ? C'était quand-même une super journée ! Beau temps, belle Moselle... Ah oui c'est vrai, tout va bien. Nous avons construit une passerelle en 20mn chrono pour rendre l'accès au bateau possible. Très belle rencontre donc avec une vraie libraire qui connaissait déjà certains de nos livres, ce qui fait toujours plaisir. Demain, saut de puce à Ars-sur-Moselle pour un deuxième rendez-vous avec La petite librairie, puis direction Nancy, mais comme il est tard, je vous laisse. Alors à demain ! #librairieautourdumonde 


Réacteur du bateau
Réacteur du bateau

Aujourd'hui, petit dèj sympa à Metz. C'est vraiment joli comme ville. Retour au bateau vers midi. On a rendez-vous dans une heure. On s'apprête à démarrer et là, ça fait plop. Le moteur ne démarre plus. Batterie HS. Impossible de repartir. J'appelle ma blonde (électricienne en chef du bateau). On tente des trucs mais rien à faire. C'est la loose. Je viens de commander deux batteries de rechange, en espérant que le problème vienne bien de là. J'attends la livraison un peu fébrile. Heureusement, on ne travaille pas dans un service de réanimation... mais je ventile tout de même un peu...

Federico (éditions Qupé) aux commandes
Federico (éditions Qupé) aux commandes
Rencontre avec La petite librairie d'Ars-sur-Moselle
Rencontre avec La petite librairie d'Ars-sur-Moselle

Donc où en étions-nous ? Ah oui, le rendez-vous avec La petite librairie hier soir. C'était très bien. Il y a dans le monde une libraire, installée entre un Cultura Leclerc et un locker Amazon, qui persiste à chercher des choses à son goût et non à celui de tous. Une libraire qui tourne tranquillement les pages des livres qu'elle évalue, et qui prend le temps qu'il faut pour se faire son idée.

Aujourd'hui, on a avalé les kilomètres et traversé Nancy où personne ne nous attendait. Au départ, on se disait qu'on n'aurait aucun mal à faire venir du monde à bord, vu le cadre exceptionnel que nous proposons. Que nenni ! La plus grande partie de nos invitations sont restées sans réponse. Pas facile à comprendre mais c'est ainsi.

Et sinon, Federico des éditions Qupé mène particulièrement bien sa barque, et la mienne aussi. On passe la nuit à Varangéville.

Bonne nuit


Hier, pas de réseau pour notre com quotidienne. Donc voici ce qu'il s'est passé côté éditeurs en goguette :.

Jeudi soir, nous arrivions à Varangéville, à une quainzaine de kilomètres après Nancy. Ciel gris, pluie qui commence, Federico aux fourneaux. Car en plus de savoir faire de beaux livres, il sait cuisiner chanmé.

Ah ! Varangéville ! Ses maisons disparates, sa passerelle immense, ses voies ferrées, sa zone post-industrielle au bord de l'extinction définitive. Vendredi matin, Federico nous quitte pour retrouver Venise. Nous comprenons. En passant par Nancy, il ira voir deux librairies tout de même, de celles qui n'avaient pas répondu à notre invitation, pour leur laisser des catalogues, et éventuellement des SP. Ça se passera très bien avec la première, Louise trop sympa, mais débordée. Beaucoup moins bien avec la deuxième, mais qui sait ce que vivent ou subissent les gens désagréables dans leur intimité ? Ne soyons pas trop sévères pour ne pas leur faire double peine. Pendant ce temps, Amandine et Olivier sont allés rendre visite à Marc de la papeterie librairie du coin, La Liseuse. Rendez-vous improvisé car son commerce est non référencé comme librairie, ce qui lui évite de rencontrer des gens comme nous, comme il le dit d'un air malicieux. Mais il y a là quelques bouquins, et l'homme est sympathique. Très bon accueil où il est question de livres et d'histoire industrielle locale. On lui laisse un catalogue et trois SP. Et on continue nos péripéties fluviales. On the water again!

ree

Pour nous (rappel : Olivier des éditions Antidata, Amandine notre correctrice à tous et Fred, capitaine du bateau et de Zinc éditions), le voyage continue, mais moins vite que pour Federico (Qupé). D'autant moins vite que la première écluse est bloquée jusqu'à midi pour cause de travaux. Verdammt! Nous avons rendez-vous avec notre copine Alice de Seulétoile vendredi soir à Sarrebourg où elle donne un concert au couvent Saint-Ulrich le lendemain matin. Ça va faire juste. Trop juste. Nous parvenons à naviguer jusqu'à l'écluse de Maizière-lès-Vic près du moulin de Xirxange - mais où vont-ils chercher des noms pareils ? - non loin de Bataville, la ville de la chaussure du même nom, que de poésie dans tous ces lieux perdus ! Alice, qui n'est pas la dernière des persévérantes, loue finalement une voiture pour venir nous rejoindre. La pluie est tombée toute la journée mais un oiseau s'égosille à plein poumons juste à côté du bateau. Un vrai concert privé. On a allumé le poêle à bois pour faire sécher nos affaires. Chouette soirée joyeuse et bien mangeuse & buveuse. Au moment où Alice doit rentrer, on se rend compte que tout est inondé et les routes impraticables. Du coup, elle dort au bateau et repart le lendemain tôt, c'est à dire ce matin. Au moins, on y voyait quelque chose et a elle a pu passer. Mais pourquoi ne sommes-nous pas partis avec elle pour le concert, j'en sais rien, mais c'est ce que nous aurions dû faire. Nous avons préféré avancer un peu avec le bateau, mais deux heures plus tard, impossible de trouver un taxi dans ce coin perdu pour rejoindre le couvent. Et alors que nous avions prévu ce rendez-vous depuis des semaines, on l'a loosé en largeur. Tant pis pour nous. Ça n'est pas la première chose qui n'aura pas fonctionné...

Aujourd'hui navigation tranquille sous le soleil jusqu'à Hesse près de Sarrebourg. Nous attendons May-Kou et son mari de la librairie Le ventre de la baleine.

Suite au prochain épisode...

Encore un rendez-vous formidable, avec Le ventre de la baleine. Ils ont tout regardé, tout aimé. Mais peu bu et peu grignoté. C'est une tendance générale qui ne s'est jamais démentie. Pour l'apéro, sur toutes les rencontres, c'était toujours nous les goinfres. Pour ce qui est des commandes, nous verrons bien, mais avec des gens aussi sympathiques, on se dit qu'on pourra bien bosser ensemble. Sarrebourg, c'est pas bien grand, et il faut une foi ou une volonté de dingue pour faire vivre un tel lieu. Visiblement, ça fonctionne. Ils sélectionnent, proposent, argumentent, composent et défendent ce qu'ils aiment, pour se distinguer des grosses enseignes. C'est un travail de fourmis, et nous, on veut bien faire partie de cette colonie.

Aujourd'hui, dernière ligne toute tordue. Le canal doit suivre les courbes de niveau du terrain et ça sinue au zidal. C'est pas français mais c'est joli, alors je garde.

Donc il fait beau, sauf aux écluses où Olivier se fait saucer presque à tous les coups. On se fait fastoche une écluse de 15m de haut, la plus haute de France. On passe deux tunnels à l'aise, un ascenseur à bateaux une broutille. On se fait virages sur virages et je les négocie presque tous pas trop mal. Deux trois gnons tout de même sur la mémé (surnom du bateau "Même la rouge", car en Hollande où je l'ai achetée, ils ne connaissent pas les accents circonflexes, les pauvres, et ils prononcent "mémé" pour dire "même". C'est tordant n'est-ce pas ?), qui ne se verront pas, car les gnons elle connait, et bien malin qui pourrait dire si elle en a plus ou moins qu'avant. Y a pas à dire, c'est du costaud ces vieilles Bécanes. Par contre, le moteur fume toujours autant. Il y a quinze ans, ça n'était pas le sujet. Aujourd'hui, je me bas la coulpe mais que faire si ce n'est en changer ? D'ailleurs, je lance ici une souscription à cet effet. Veuillez adresser vos dons à la Mémé rouge, pour qu'elle devienne plus verte.

Sinon quoi ? Bah rien. On est arrivés à Lutzelbourg, fin du voyage. Au revoir #librairieleventredelabaleine

A gauche Olivier des éditions Antidata, et à droite Fred de Zinc, et aux commandes du navire "Même la rouge".
A gauche Olivier des éditions Antidata, et à droite Fred de Zinc, et aux commandes du navire "Même la rouge".

...


 
 
 

Commentaires


bottom of page